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Marie-Pierre Vieu
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18 avril 2012

« Ce qui nous rassemble, nous mène loin ! » Maxime de la ville d’Aubagne

Carnet de campagne Présidentielles/Législatives

 

pradoUne halte dans le Marseillais à cinq jours d’une élection, c’est toujours une promesse de bonheur. Quand en plus, cela se passe à Aubagne au pays de Pagnol et de Lili des Bellons, par un doux soleil d’avril, vous êtes prêt à décrocher la lune… Des projets, ici, on en a plein la tête, et depuis la parution du fameux sondage qui place Jean Luc Mélenchon en tête de tous les candidats à la Présidentielle, le premier d’entre eux est de réaliser ces fameux 26% qui permettront en juin, l’élection dans la circonscription d’un député du Front de Gauche, mon camarade Pierre Mingaut.

C’est par sa rencontre, à La Penne-sur-Huveaune dont il est maire, que je débute mon après midi. Dans la commune ce sont près de 300 entreprises installées, pour la plupart des PME PMI, dont les salariés sont en étroit contact avec les élus communistes. Pour mener la lutte à l’instar des Fralib qui seront présents au meeting du soir et viendront me dire à son terme, leur espoir retrouvé avec le Front de Gauche.

18h30. La salle est remplie. 500 personnes alors que samedi ils étaient déjà pour la plupart, au Prado. Course d’endurance ? Non, promenade de plaisir… et il est vrai que très rapidement entre l’assistance et les « orateurs » va s’instaurer une chaleur et une bonne humeur toutes particulières. Est-ce dû au fait qu’après un accueil du maire d’Aubagne, Daniel Fontaine, quelques mots de Pierre Mingaut et une entrée en matière tonitruante de Jacques Lerichomme, conseiller régional et figure emblématique de la GU, viendront Elisa (Martin du PG), Marie Pierre (Vieu du PCF), Clémentine (Autain de la FASE) et Magali (Giovannangéli, la Présidente du Pays d’Aubagne et de l’Etoile) conférant à la réunion un tour aussi féminin que générationnel et combatif ? En tout cas, pour ma part j’adore cette complicité d’un soir, révélatrice d’une proximité bien plus profonde…

20h15. La réunion s’achève. Rendez vous est pris pour le lendemain et un nouveau porte à porte dans les quartiers populaires de la ville. La partie musicale débute, nous partons dîner…

Et poursuivre le débat. Il nous faut conforter jusqu’à dimanche, les intentions de vote Mélenchon, continuer à porter l’ambition d’être devant Marine Le Pen. Pourquoi ? Parce que c’est une garantie de la victoire de la gauche. Parce que cela placerait la France dans une situation inédite. Face à la crise, nous serions le premier pays européen en mesure de refuser la voie de la régression et du fascisme comme en Grèce, Italie ou Espagne où les nouveaux gouvernements recyclent les aficionados des anciens colonels, ligues et franquistes. Pour pouvoir au contraire ouvrir une brèche pour une issue progressiste, et jeter les bases ce qui pourrait devenir la construction d’un nouveau Front Populaire.

Quand on discute entre militants, la question de la participation gouvernementale est rapidement réglée. Nous ne serons pas d’un gouvernement refusant de remettre pas à la plat le traité de Lisbonne, réduisant la hausse du SMIC à la promesse d’un léger coup de pouce question de donner des cacahouètes à une aile gauche du PS jusqu’à là méprisée et transformée en faire valoir du candidat. Nous ne participerons pas d’un gouvernement qui a oublié qu’en 2010, c’était la retraite à 60 ans et à taux plein…

Mais nous ne nous contentons pas de cette situation. Notre ambition de Front de Gauche est de construire des majorités politiques et donc de gouverner. Pas pour nous-mêmes mais comme nous l’écrivons à longueurs de tracts, pour faire « place au peuple ! » Je trouve grave que la gauche n’ait pas trouvé, au lendemain du 6 mai, de quoi sceller les bases d’un rassemblement pour construire dans notre pays un bouclier anti-crise et anti-austérité, travailler à défaire les contre réformes à cinq ans de sarkozisme, à modifier les rapports sociaux dans le sens de plus de solidarité, d’égalité, de citoyenneté. Je trouve préjudiciable le fait que le PS préfère un rapprochement avec Bayrou à un débat franc avec le Front de Gauche. Je trouve calamiteux qu’à trois jours du scrutin, certains titres de presse catalogués de « gauche » relaient ou pire instruisent de faux procès à Jean Luc Mélenchon jusqu’à lui inventer des amitiés à droite pour tenter d’endiguer la dynamique Front de Gauche et derrière, justifier d’une majorité de centre gauche. Je m’inquiète d’un PS qui porté au pouvoir avec une partie même de la droite, fasse le choix d’une rigueur de gauche, déçoive puis désespère et conduise à la droite la plus dure voire à Le Pen 2017 !

Pour le Front de Gauche dès le 18 juin, il nous faudra être la force à gauche, en liaison avec le développement du mouvement populaire qui arme la résistance, propose, impose, fasse « bouger les lignes ». Se développe pour être à la hauteur de ce nouveau défi, disputer le leadership à gauche. Gramsci est de retour !

Mercredi 18 avril. Ce matin, j’ai raté le premier avion pour Paris, ce qui m’a fourni l’occasion de prendre un café avec mon pote Pierre Dhareville, le secrétaire départemental du PCF des Bouches du Rhône. Un écrivain, poète également. Nous évoquons le Prado, la belle campagne que nous menons, la possibilité d’arracher trois parlementaires dans les BDR, la suite…

Il est 9h45 quand j’embarque. J’ai en tête cette scène du roman d’Aragon « les Communistes » : le PCF vient d’être interdit, bientôt les pleins pouvoirs seront cédés à Pétain. On est à Paris et ce député va perdre son train pour rentrer chez lui. Il est tout seul au bord du quai, sa valise à la main. Il sait que quand il arrivera à Marseille, il aura été déchu et qu’il ne sera plus rien. Plus rien sauf un homme qui entrera en résistance.

J-4 et le monde reste à gagner. Ce soir c’est Lô et des consciences à faire (encore) basculer !

 

 

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Commentaires
O
Bonjour Marie Pierre , es tu encore sur Aubagne d'ici la fin de la semaine ??? Je travaille au lycée joliot curie , l'enorme citée scolaire d'Aubagne et je trouve tres dommage que toi et les autres copains ne soyez pas venus faire un point de rencontre devant le lycée , pour les eleves majeurs et pour les profs !!!! C'est une presence politique qui manque cruellement . Moi je suis tête de liste syndicale et je ne peux pas intervenir au sein du lycée en dehors de mon role syndical. Amicalement
Marie-Pierre Vieu
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