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Marie-Pierre Vieu
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11 juin 2012

Encore mieux motivée!

Carnet de campagne des Présidentielles et les Législatives

 

footer_logo_fdgQuand on fait de la politique à haute dose, l’on sait reconnaître ces signes annonciateurs qui font une élection. Je savais que le scrutin législatif du 10 juin serait difficile pour nous : parce qu’une abstention massive était prévisible, parce que la perversion du quinquennat et de l’inversion du calendrier électoral est d’avoir annexé l’Assemblée Nationale à l’Elysée. Le 7 mai, au matin, nous savions déjà que juin confirmerait mai et que dans le mouvement qui se dessinait à gauche, la part du lion irait au PS et à la majorité présidentielle. François Hollande et Jean Marc Ayraut n’ont usé que de cet argument durant le dernier mois : assoir leur victoire, leur donner les pleins pouvoirs, jusqu’à tenter de marginaliser à gauche cette nouvelle composante qu’est le Front de Gauche, jugé trop indépendant par rapport au nouveau pouvoir et trop exigeant par rapport aux marchés et à l’Europe.

Vendredi quand j’ai lu que nous étions donnés à 7% nationalement, j’ai su immédiatement qu’avec Pierre Montoya nous réaliserions un score en dessous des 14,2% obtenue par Jean Luc Mélenchon dans notre circonscription. Arithmétiquement, une projection simple des résultats nous plaçait entre 8 et 9%. Toute la question étant de savoir qu’elle serait notre capacité à résister à ce mouvement national. Nous réalisons 12,63%... Jugez en vous-mêmes !

 

Il n’y aura pas d’état de grâce pour François Hollande, pas même une parenthèse enchantée durant laquelle l’apaisement sera de rigueur, et la « vague majorité présidentielle »  à laquelle nous assistons aujourd’hui, ne me convint pas du contraire.

Pour une raison simple ! Nous sommes confrontés à la poursuite d’une offensive libérale, sans précédent qui après avoir « marchandisé » tous les secteurs relevant jusqu’alors du public, s’en prend maintenant directement à la souveraineté des Etats et des peuples pour piller tout ce qui reste de « bancable ».

 

La Grèce qui vote aussi dimanche 17, est confrontée à l’asphyxie et la mise à mort de son peuple, l’Espagne entre dans la même spirale de régression. Très vite, la situation va vite s’accélérer. Pour notre pays, une alternance sans alternative faisant abstraction des maux économiques et sociaux peut conduire lentement mais inexorablement notre peuple au fascisme. Le choix du Front de Gauche est celui de la Résistance, de la guerre à la finance. S’il peut en ulcérer certains qui préfèrent et faire le dos rond ou pratiquer la politique de l’autruche en renvoyant à plus tard les constats qui font mal, il n’empêche que nous sommes les seuls à affronter les questions de fond, à prendre date, à avoir cette volonté qui fait céder les digues et fructifier les victoires populaires.

Entre une majorité à l’Assemblée Nationale avec le Front de Gauche et une majorité à l’Assemblée Nationale sans le Front de Gauche, il est une différence que notre peuple risque apprendre à ses dépends: la soumission. Dans la seule élaboration du budget 2013, elle sera de taille…

 

Quand, à l’Assemblée constituante de 1789, a été soumis au vote, le véto royal, deux camps se sont nettement distingués : celui du POUR qui s’est rangé à droite, celui du CONTRE qui s’est placé à gauche. Derrière ce vote, c’était déjà la question du pouvoir au peuple qui était posée.Elle l’est aujourd’hui encore, avec plus de force ! S’il n’est plus de roi et de monarchie, il est encore un système fait d’arrangements réciproques entre l’argent et ses dépositaires qu’il est urgent d’abattre ; s’il n’est plus de suzerains et de vassaux il est encore des baronnies fonctionnant à coup de clientélisme avec lesquelles il est urgent d’en finir. A droite comme à gauche !

 

Il y a quelques heures de cela, j’ai appris que Jean Luc Mélenchon ne serait pas au 2ième tour d’Hénin Beaumont. Puis encore, que Patrick Braouzec, Marie Hélène Amiable, Pierre Gosnat, Jean Pierre Brard et Roland Muzeau députés sortants avaient été battus au premier tour. Devancés par le PS. Cela s’appelle la démocratie et elle ne se discute pas. C’est aussi le produit d’un débat, d’une situation de la gauche à l’instant t… J’aurais préféré qu’il en soit autrement, vraiment, mais je sais que faire de la politique c’est prendre en compte le réel.

Ce réel demande de regarder de près, après 3 ans de vie, l’émergence, dans ses échéances de 2012 d’un nouveau rassemblement à gauche, le Front de Gauche. De ses 4 millions de voix gagnées à la Présidentielle, du groupe que nous obtiendrons dimanche prochain à l’Assemblée Nationale. De ses dizaines de milliers de contacts, discussions, batailles locales que nous avons su faire fructifier : ce sont ces petits ruisseaux qui font les gaves et les grandes rivières.

 

Avec Pierre Montoya, avec « les camarades » de la 2ième circonscription des Hautes Pyrénées, nous avons depuis octobre, mené les plus belles campagnes électorales qu’il m’ait été donné de mener. De tous ces moments, certains sont encore plus précieux que d’autres.

Ainsi ce café citoyen tenu au Cube à Juillan, par un ex de l’Arsenal. Y étaient présents Mathieu (GERBAULT) et Julien un tout jeune lycéen de Théo qui est passé du NPA au Front de Gauche avec la force de ses 17 ans : ce soir là, avec le Giat et la loi contre les licenciements boursiers que notre groupe va redéposer, nous avons donné un sens à la mémoire ouvrière de notre département et avec quelle émotion…

Ainsi Aucun, Arrens, Luz ou Pierrefitte, où nous nous sommes liés avec l’Histoire des Vallées et de leurs habitants, pour épouser ce qu’elles ont de plus beau : l’insoumission et le courage que l’on sent à fleur de peau dès que l’on engage le dialogue.

Ainsi Bordères et Bazet, les élus du canton Jean, Viviane, René, Evelyne, Henri, François, Jackie, Dédée, Jacques, Serge qui nous ont encore scotché par leur intelligence et leur savoir faire. Leur gentillesse et leur amour aussi. Parce qu’il faut aimer la vie et d’abord les gens pour bien faire de la politique.

Ainsi Tarbes bien sûr, les potes qui jour après jour, étaient là au porte à porte, « encartés » ou pas mais le cœur et la tête au Front de Gauche. Ce nous avons accumulé de liens dans ces moments de rencontres et nos 15% nous savons combien ils sont notre richesse !

 

Merci à tous, AMIS. Ces 12,63% obtenus sur notre circo, je les aime plus que tout, car je sais combien ils nous ont couté d’efforts, dans un contexte où nous ne pouvions pas tout maitriser. Nous avons lutté de toutes nos forces. Nous ne pouvions rien faire de plus. Alors soyons fiers car ce résultat est notre bien commun !

Dimanche nous finirons notre travail en battant la droite. Une nouvelle fois. Et puis nous nous attaquerons à cette autre réalité qu’ont révélé les scrutins. Quand nous avons initié le Front de Gauche notre ambition ne se bornait pas à une séquence électorale mais à modifier en profondeur les rapports politiques, sociaux, culturels à gauche et dans notre pays. Ce n’est qu’un début, ON CONTINUE !

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Commentaires
F
à l'évidence au PS on n'a pas digéré nos 11,1 % et le combat de JLM. dans le Pas-de-Calais. <br /> <br /> la machine s'est emballée pour réactiver ce que les électeurs ne veulent plus : les pratiques politiciennes, les petits arrangements ente le PS et EELV. j'ai aussi senti combien tous ces hommes et femmes ne se sentaient pas concernés par cette<br /> <br /> élection. nous avons buté face au mur des institutions, la bipolarisation s'est activée, le vote utile aussi. je réunis notre assemblée citoyenne lundi : ça a bien répondu. le Front de Gauche n'a pas été créé pour les élections. il a d'autres ambitions et tout appelle à déployer pour un objectif commun cette stratégie de <br /> <br /> rassemblement où les citoyens ont toutes leur place.
D
je partage pleinement ton analyse. Le FDG engendre une dynamique qui nous fait rompre avec la spirale du déclin même si la progression s'apparente plus à la marche en montagne (montées -descentes) qu'à un progression arithmétique. Sur le canton de StPé nous passons de 19 voix et 1.66% (législatives de 2007) à 71 voix et 6.9%, avec un recul de 2.81% sur la présidentielle, là aussi inférieure par rapport au plan national.<br /> <br /> "Un jour viendra ..." comme chante Ferrat sur les paroles d'Aragon.
Marie-Pierre Vieu
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