Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marie-Pierre Vieu
Archives
2 juillet 2012

Débat sur la santé et l’ARS : Le Front de Gauche prend date et poursuit son combat pour le droit à la santé pour tous

En fin de plénière de la région Midi Pyrénées, s’est engagé un débat sur la santé en territoires provoqué par un amendement déposé par le groupe Front de Gauche.

L’objectif était de nous appuyer sur la double actualité :

  • D’une part des plans de restructuration hospitalière qui se multiplient en Midi Pyrénées : suppression de personnels, réduction ou privatisations de services, disparition d’hôpitaux de proximité donnant lieu à de fortes mobilisations locales ;

  • D’autre part de la victoire de la gauche le 6 mai et le 17 juin derniers, ouvrant un espace pour remettre en cause la loi Bachelot et la tarification à l’activité au cœur des choix les plus néfastes de la droite. Exigences qui ont donné lieu tout au long des cinq dernières années à des délibérations ou vœux de la Région ;

Cela, pour exiger un moratoire sur les décisions de l’ARS donnant lieu à l’élaboration d’un nouveau diagnostic évaluant les besoins de santé en territoires auquel seraient associés l’ensemble des acteurs du secteur, inclus les représentants syndicaux et les comités de défense de l’hôpital, minorés ou écartés des conférences de territoires.

Ces derniers jours, les groupes de la majorité régionale (PS, PRG, EELV et Front de Gauche) avaient échangé autour du contenu de ce vœu. Notre ambition était d’aboutir à un texte commun qui positionne clairement notre collectivité contre la logique de casse de l’hôpital public de l’ARS, et puisse constituer un point d’appui en département pour toutes celles et ceux engagés dans des mobilisations pour préserver le service public de santé. C’est pourquoi, le groupe Front de Gauche a accepté une réécriture de son texte initial.

Après plusieurs modifications, une mouture semblait pouvoir trouver l’assentiment général qui « demande jusqu’à fin 2012, un moratoire des décisions de l’ARS » en même temps qu’au gouvernement « de réorienter la politique de la santé vers un renforcement du dialogue avec l’ensemble des acteurs, professionnels, élus et collectifs de défense, et s’engage à rechercher avec lui une meilleure concertation sur le thème préoccupant de la démographie médicale qui sous-tend une partie des difficultés rencontrées. » Elle dédouanait déjà la région d’une partie de sa responsabilité propre à initier, à son échelle les débats et rencontres nécessaires pour dresser un vrai état des lieux de santé, renvoyant cette question au gouvernement et à l’ARS. Une telle prise de position était en soi un bon signe pour la poursuite des discussions notamment sur le Plan Régional de la Santé qui sera discuté à la rentrée, contre lequel en Conseil Economique et Social Régional les syndicats CGT, FSU et SUD refusant sa logique de réduction des dépenses de santé.

Cependant le groupe PS trouvant la notion de moratoire trop « absolutiste », il est revenu à une version du texte qui l’atténuait, ajoutant « moratoire des décisions de l’ARS » la mention « lorsqu’elles sont contestés par les élus des territoires concernés. » Le groupe Front de Gauche a exprimé son refus de cette écriture. Car elle renvoie la décision politique aux territoires, individualisant les situations et privant les personnels, collectifs et usagers d’un véritable point d’appui institutionnel pour peser dans le sens de leurs revendications, dans leur vis-à-vis avec l’ARS.

Nous avons également fait valoir l’argument que les élus n’étaient pas les seuls à pouvoir contester les décisions de l’ARS, que c’est même la dimension d’élargissement social et populaire via les nombreux collectifs pluralistes se constituant qui faisait la richesse et la force du mouvement pour la défense du service public de la santé en Midi -Pyrénées.

Face à l’argument de certains élus, avançant l’idée que tout n’était pas négatif dans les décisions de l’ARS (chacun-e est libre d’apprécier ces propos) le groupe Front de Gauche a fait encore une proposition pour unifier la majorité régionale, celle de rajouter en lieu et place de « moratoire des décisions de l’ARS  lorsqu’elles sont contestées par les élus des territoires concernés » , la mention « moratoire des décisions de l’ARS concernant les suppressions de personnels, de services et d’hôpitaux de proximité»

Le PS l’a refusé et fait voter sur son vœu. Le PRG et EELV ont voté. Le groupe Front de Gauche s’est abstenu avec une partie des élus socialistes. Le groupe Front de Gauche a maintenu son vœu initial dont vous trouverez copie ci-jointe et qui a été rejeté.

Pour conclure, le groupe Front de Gauche regrette le non aboutissement d’une délibération commune de la majorité. Il regrette la passivité du Conseil Régional face à l’ARS. Il déplore l’absence de toute volonté du PS et la responsabilité de Martin Malvy à ne pas avoir réalisé l’unité de la majorité contre le démantèlement engagée de l’hôpital public.

Il prend date et s’engage à poursuivre au sein de l’institution comme dans les mobilisations locales, son combat pour le droit à la santé pour tous.

Publicité
Commentaires
N
Continuez, ne lachez rien car la sante appartient a tous ou plutot est le devoir de chacun. Ne continuons pas créer des disparites entre regions sur de tel sujets qui depassent nos frontieres.
Marie-Pierre Vieu
Publicité
Marie-Pierre Vieu
Newsletter
Publicité