Préparation des programmes européens 2014-2020
MPV
Nous souhaitons à l’occasion de la présentation de ce rapport soulever plusieurs contradictions et de réelles préoccupations.
Le problème est qu’à regarder l’actualité des pays de l’Union y compris la nôtre, c’est un cinglant démenti de ces intentions. Bien sûr j’ai en tête Chypre. Qui n’est pas un cas d’espèce mais démontre quoi : qu’une Europe basée sur la seule logique de la concurrence et de le dumping social est antinomique de toute avancée sociale, démocratique et environnementale. En refusant tout contrôle réel du système bancaire et en favorisant la déréglementation financière, les gouvernements et les institutions de l’Union européenne sont en train de créer les conditions d’une crise bancaire qui va toucher peu ou prou l’ensemble des Etats, et aboutir une paupérisation massive des populations, ce d’autant plus que la réponse à cette crise est un renforcement des politiques d’austérité qui les peuples asphyxie et aggrave dramatiquement la situation : le nombre de personnes vivant en-deçà du seuil de pauvreté dans l’Union européenne est passé de 18 à 25 millions entre 2008 et 2012 et il est de beau jeu de parler de croissance inclusive quand nous assistons à ce reniement de solidarité européenne.
Assurer avec les autres collectivités notre « rôle essentiel de résistance et de croissance économique et démographique », certes…Comment encore, ne pas adhérer à la volonté de relever les défis de l’innovation et de l’emploi ; de l’environnement avec l’amélioration de la performance ec des logements sociaux, l’adaptation au changement climatique, la prise en compte de la spécificité ; un soutiens absolu à notre agriculture et sylviculture ; le développement d’un approche interrégionale concertée et la volonté de prendre en compte ? De même nous sommes sensibles à l’idée d’exception européenne parce qu’elle permet de déroger de seul précepte de compétitivité pour intégrer la prise en compte véritable des spécificités de Midi Pyrénées et un principe d’équité.
Par contre nous ne pouvons accepter, comme il est très justement souligné dans le rapport l’accord récent du conseil européen sur le Cadre Financier Pluriannuel, qui imposera la rigueur budgétaire, freinera les politiques de relance et de croissance en Europe.
Les dispositions des traités confèrent au Conseil européen, le droit de déterminer le montant global du cadre financier pluriannuel et les montants globaux de chaque rubrique. Le Conseil a pris en otage les instruments légaux de la démocratie européenne existant en définissant le cadre financier pluriannuel de l’UE 2014-2020 dans ses moindres détails. Le Parlement sera mis devant le fait accompli en n’ayant pour seule option que le rejet en bloc ou l’acceptation.
En conséquence, nous ferons le choix de l’abstention pour signifier notre désaccord face aux reculs de souveraineté et de démocratie qui président aux destinées des budgets nationaux et européens.