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Marie-Pierre Vieu
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13 octobre 2013

Ne pas défaire ce que nous avons construit ensemble

Front-de-gauche

Dimanche 13 octobre. Un dimanche noir puisque c’est le 2ième tour de Brignoles. Un dimanche encore assombri par la crise qui s’est immiscée au sein du Front de gauche. Au fil des semaines le débat s’est cristallisé sur les municipales et plus particulièrement Paris, capitale vers laquelle tous les regards sont rivées et où en début de semaine, la majorité de la direction départementale a choisi de soutenir une démarche d’union dès le 1er tour avec le PS. « Renoncement à la stratégie du Front de gauche, décision destructrice pour la pérennité de celui-ci, crime d’état et haute trahison » s’insurgent les uns tandis que les autres rétorquent par le besoin d’être immédiatement utiles et se plaignent de l’intégrisme des premiers : les réseaux sociaux alimentent l’affaire, la presse en fait ses choux gras, les injonctions définitives se succèdent… A l’arrivée, la machine à perdre est enclenchée.

Quelle connerie la guerre !

D’abord, question de délester un peu ma mauvaise humeur de la semaine, disons le tout net : la terreur comme mode opératoire, n’a jamais été un gage d’efficacité. Je remercie toute celles et ceux qui entendent libérer les communistes de la tutelle de leur direction comme de leur culpabilité historique, les appelant à faire le choix de la désobéissance civique face aux « solfériniens » de la Place du Colonel Fabien (j’exagère à peine): cette rhétorique ne marche pas. Ou plus. Cela nous a pris certes du temps, nous a parfois fait mal, très mal, mais ça y est, nous sommes devenus majeurs. Et cela vaut également pour ceux qui à l’intérieur du PCF auraient la tentation régressive…

Dit autrement, on n’a pas ramé des décennies pour s’affranchir du centralisme démocratique pour le réintroduire à l’insu de notre plein gré dans les us et coutumes du Front de gauche. La démocratie et la 6ième République, çà commence maintenant avec l’état des troupes existantes. Plutôt donc que dramatiser les choses pour ensuite regretter le caractère passionnel qu’elles prennent : parlons politique !

Il était une fois… le Front de gauche.

Avant de casser un joujou ou l’envoyer au grenier, il me semble toujours utile de vérifier que celui qui va suivre, soit meilleur. Un Front de gauche de rechange ? Sans les communistes ou en tout cas débarrassé des empêcheurs d’ « autonomisation conquérante » ? Et avec qui ? Eva Joly ? Nöel Mamères ? Le NPA ? Pour exploser, marginaliser ou atomiser ce qui constitue depuis 2009, le levier de l’alternative politique à gauche ? 

Je ne crois pas au renforcement par la purge, mais à l’élargissement des bases des convergences et du rassemblement pour les porter. Et pour ma part, s’il est un baromètre qui me guide ces derniers jours, il est le suivant : mon Parti c’est le PCF, mon camp le Front de gauche, ma visée l’émancipation humaine et personne ne m’imposera de choisir entre les trois.

Je suis une enfant du communiste municipal entrée en politique lors du mouvement de nov/déc 86. J’ai vécu la chute du mur de Berlin et la théorie de la fin de l’Histoire, la suprématie déclarée du capitalisme et la lente conversion de la social-démocratie au libéralisme. Puis progressivement des moments structurant la reprise de la révolution citoyenne : Maastricht qui a commencé à sceller des rencontres à gauche, 95, Saint Bernard, le syndicalisme rassemblé puis la gauche plurielle, l’appel à l’autonomie du mouvement social, le mouvement altermondialiste, la gauche plurielle puis 2002 ; 2003, la victoire du TCE, les collectifs anti libéraux et leur échec, la création du NPA, celle d’EELV, la lente remise en marche des forces de la gauche de gauche de l’appel Ramuleau à la création du Front de gauche à l’occasion des Européennes en 2009…

Je ne détaillerai pas chacun de ces moments mais s’il est une évidence pour moi, elle est que notre courant s’est renforcé chaque fois que nous avons identifié des enjeux de fond (à commencer par l’Europe), créer des dynamiques politiques en créant les conditions d’un rassemblement sans exclusive : aurions emporté la victoire en 2005 si nous avions traité notre bataille sur le seul mode de la démarcation vis à vis de la social démocratie ?

Inversement quand nous nous sommes opposés, fragmentés, nous en sommes tous sortis affaiblis et c’est le camp d’en face qui en a été renforcé. Remember 2007, tout le monde avait raison contre l’autre ; à l’arrivée c’est la gauche qui a été paralysée, Bayrou qui a percé et Ségolène Royal qui s’est mise à prôner un rassemblement arc en ciel.

La situation aujourd’hui est bien plus complexe. Il y a l’élément crise qui structure durablement le paysage et dont nous avons perçu au travers de l’affaire Cahuzac, son impact direct sur le rapport à la politique. Il y a les choix faits depuis juin 2012 par le gouvernement Ayrault : le refus du PS d’engager le bras de fer avec la droite, le MEDEF et son renoncement aux principes même qui ont nourri le socialisme (la solidarité et la justice sociale), sa lente contamination par l’idéologie libérale populo sécuritaire de Valls. Pire, il y a sa volonté de ne rien lâcher du point de vue exigences populaires ; nous l’avons vécu sur le budget 2013, l’ANI et les retraites et nous allons le vivre encore plus douloureusement en 2014 parce que la vague austéritaire va maintenant toucher de plein fouet les collectivités locales et donc impacter les assises locales..
Dès lors, le seul argument d’Hollande et des siens va consister à justifier son hégémonie, par la montée du FN que sa politique de casse du code du travail alimente quotidiennement et dont l’abandon de positions progressistes sur le terrain du débat de société (recul sur la laïcité, refus d’octroyer le droit de vote aux résidents étrangers, abandon d’une vraie réforme institutionnelle) renforce et légitime les thèses régressives. 

Mais ne nous leurrons cet argument et son corollaire, la tentative d’instaurer un bipartisme pérenne sera l’unique ressort de la stratégie du PS jusqu’en 2017. A nous de ne pas être les instruments cette entreprise mortifère pour toute alternative à gauche ! Cela sans mettre pour autant en péril la nécessité du rassemblement le plus large face à l’extrême droite..

Et maintenant ? Je crois que la plus grande difficulté aujourd’hui posée au Front de gauche, est de continuer à tenir son propre cap. Rassemblement/Autonomie. 

Le premier, parce que notre ambition est majoritaire et qu’il s’agit à tout moment de créer les conditions politiques pour être utiles et gagner. Et nous savons qu’il nous faudra travailler à des convergences au-delà du Front de Gauche : sociales et politiques. Nous en avons pointé le potentiel et les limites le 16 juin dernier lors des assises que nous avons initiées.

La deuxième, parce que nous visons à une majorité pour un autre leadership à gauche ; que le Front de gauche est née et tire son expérience de l’échec de l’union de la gauche telle qu’elle a vécu  jusqu’en 2002: qu’il est une réponse à la montée du FN et l’extrémisation de la droite.

Les municipales sont difficiles à aborder ? Oui, parce que ce débat vient s’enraciner sur des réalités qui ne sont pas les mêmes selon que l’on est sortant ou pas, majoritaire ou pas, selon que l’on parle d’une sous préfecture ou d’une capitale métropolitaine. 

Avec, me semble-t-il, côté communiste une histoire communale toute spécifique. Nous savons par expérience qu’un enracinement local est essentiel dans le rayonnement d’une force : que celle ci ne peut se constituer et se développer sur une seule influence nationale. Début des années 90, le PCF a « survécu » en partie grâce à ses bases et ses élus locaux, et disant cela, je ne parle pas gestion comptable mais ancrage politique et culturel, une proximité, qui a été d’ailleurs utile à tout le mouvement que nous construisons aujourd’hui. 

Alors ok pour refuser toute compromission, mais pas d’intégrisme, sous peine sinon de ré-entrer dans ce cul de sac qu’a refusé d’emblée, le Front de gauche : la petite gauche. Et disons le nous tranquillement : 1er ou 2ième tour de la municipale, la question du rassemblement de toute la gauche pour battre la droite et l’extrême droite nous sera collectivement posée.  Quelque soit la formule que nous utiliserons pour le signifier.

Mais pas d’équivoque : notre rôle est bien de pourvoir à ce que ce rassemblement ait sur des bases anti austéritaires : logements sociaux, gratuité des transports en commun, retour en régie de l’eau, démocratie locale renforcée (budgets participatifs..) sans parler des positionnements politiques de fond: sur acte 3 de la décentralisation, sur des arrêtés anti expulsions… 

Et ne nous racontons d’histoires, il est de plus en plus difficile de le faire dans un 1er tour où le courant que nous représentons est relégué derrière un PS omnipotent. Pour une raison simple : c’est qu’entre nous et la social démocratie, la question se pose en terme de rapport de force et que parfois on ne peut déroger au fait de se compter sous peine de ne plus peser dans le débat ! C’est ce qui nous a amené à Tarbes à initier « Tarbes citoyenne » avec en plus la certitude que cette liste élargira le rassemblement de la gauche pour le 2ième  tour ce qui est un enjeu clé pour battre le maire UMP.

« Paris vaut bien une messe » disait Henri IV. Mais chacun sait que le FDG n’est pas une question de foi ! Les communistes parisiens vont faire un choix et quelque soit ce choix, il y aura un après, et ce ne sera pas simple parce qu’il y aura des liens à ressouder et une confiance à reconstruire... 

Il nous appartient collectivement d’être à la hauteur de cette situation et je ne veux me résoudre à ce que cela signifie défaire ce que nous avons construit ensemble. 

Comment y parvenir ? Sans aucun doute en se refixant des objectifs communs ; les européennes évidemment, mais bien avant la poursuite de la bataille contre la réforme des retraites, celle sur les budgets 2014. 

Il est une autre question qui est prioritaire, celle d’avancer dans la structuration du Front de gauche et sa démocratisation. Neuf composantes aujourd’hui qui vont réduire à cinq, fin novembre, avec l’émergence d’un nouveau mouvement conjuguant les Alternatifs, Convergence et Alternative, la FASE, la GA et une bonne partie de l’actuelle GU ; le besoin de revitaliser notre lien au mouvement social via le Front des luttes et la reconstitution d’un vrai Conseil National du Front de Gauche, la relance de ces entités de proximité que sont les Assemblées Citoyennes qui doivent le cœur de notre ancrage territorial. Bref la construction d’une force en phase avec le mouvement politique et sociale… 

Voilà quelques notes dressées un dimanche noir. Pour des lundis qui ne le soient pas !

 

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Commentaires
M
le texte ci dessous est un bijou qui n'éblouit pas mais qui aide à penser.<br /> <br /> <br /> <br /> http://blogs.mediapart.fr/edition/municipales-2014/article/161013/lettre-ouverte-aux-communistes-de-paris-et-dailleurs
M
Oui en écoutant ou subissant ces commentaires <br /> <br /> oui en les regardant tous de droite ou de gauche <br /> <br /> oui à la lecture du commentaire de Sieur Coppé :<br /> <br /> c'est la faute de la gestionDES COMMUNISTES pitoyable de la commune de BRIGNOLES SI le FN a gagné<br /> <br /> <br /> <br /> mais comme dit l'autre apres avoir été giflé sur une joue <br /> <br /> je ne tends pas l'autre <br /> <br /> <br /> <br /> et pour lui je fais et ferais en sorte de la lui rendre avec le PCF <br /> <br /> <br /> <br /> Car moi aussi je sais l'histoire de celles et ceux qui m'ont précédé : au PCF <br /> <br /> exemple <br /> <br /> THOREZ qui à permit de donner un statut aux mineurs des houilles <br /> <br /> aux mineurs français mais aussi belges polonais (comme mon grand pere <br /> <br /> qui aurait tellement aimé lui mort en 1943)aux hongrois aux russes aux marocains etc <br /> <br /> THOREZ maintenant oublié jeté aux poubelles de Notre Histoiredu PCF<br /> <br /> <br /> <br /> là cest lui qui a donné la gifle aux patrons et cest des gens de chez nous <br /> <br /> qui la lui rendons dans des révisionites historiennes à 2 balles <br /> <br /> MARCEL PAUL et la création d'EDF <br /> <br /> quelle claque lui par contre completement enterré (mais pas critiqué) <br /> <br /> AMBROISE CROISAT <br /> <br /> mais j'arrete là <br /> <br /> <br /> <br /> ou plutot non je suis pret à y rajouter Pierre LAURENT <br /> <br /> <br /> <br /> mais il doit encore faire ses preuves il a pourtant des atouts <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> son parti cest le PCF il en est membre <br /> <br /> il est meme sénateur et député européeen <br /> <br /> ah oui il est aussi conseiller régional <br /> <br /> (ses journées doivent etres bien remplies )<br /> <br /> <br /> <br /> point de tout cela pour THOREZ <br /> <br /> MARCEL PAUL ambroise croizat <br /> <br /> <br /> <br /> ceci pour régler ma culpabilité historique selon MPVIEU <br /> <br /> <br /> <br /> Mais PL peut sil rend sa valise de député européen et sa chemise de sénateur retrouver du temps pour s'occupper à faire de la politique <br /> <br /> pas pour "négocialler " des poste au fdg <br /> <br /> pour faire comme THOREZ progresser le statut du salarié de l'etudiant <br /> <br /> du chomeur du sans logement il y en à des révoltes à faire fructifier <br /> <br /> <br /> <br /> et aussi que l'on veuille ou non faire progresser le PCF <br /> <br /> <br /> <br /> le seul outil disponible pour le salarié ,l'exploité , le sans logement <br /> <br /> <br /> <br /> PL peut aussi imposer le NON de 2005 <br /> <br /> ne pasle laisser au FN <br /> <br /> cest aussi avec cet argument que le FN convainc <br /> <br /> il a raison cest le NON qui a gagné et cest le oui qui est mis en place <br /> <br /> <br /> <br /> PL peut aussi parler et faire discuter de l'euro <br /> <br /> le PCF a une argumentation tout à fait compatible pour cela <br /> <br /> elle date 1972 mais elle tienstoujours la route <br /> <br /> <br /> <br /> pourquoi cest le FN qui en parle et pas NOUS? <br /> <br /> mais le FN n'a pas tout à fait la meme argumentation <br /> <br /> et les 2 comprarées par les ouvriers de BRIGNOLES<br /> <br /> les feraient d'abord voter et s'ils ont voté les feraient voter autre choix <br /> <br /> que certains ont fait ce dimanche <br /> <br /> MAIS RIEN NE LEUR A été présenté en argumentaire <br /> <br /> voter FDG cest mieux on a vu cest mieux !!!<br /> <br /> <br /> <br /> Pour 2012 le PCF m'a donné le FDG comme outil: <br /> <br /> j'ai gagné le droit de refléchir 4 minutes au soir du 1er tour <br /> <br /> mon candidat (celui désigné par mon parti et mes camarades )<br /> <br /> m'a ordonné (tiens ici pas de relants historique de MP VIEU<br /> <br /> pas de comparaison avec le centralisme démocratique )<br /> <br /> de préparer mon bulletin HOLLANDE pour le 2eme tour <br /> <br /> pour les députés 12 cotisait au PCF avant 2012 <br /> <br /> 6 maintenant <br /> <br /> <br /> <br /> j'ai beau me tirlipoter l'esprit ,me repasser en boucle le meeting du GUIDE supreme JLM à la BASTILLE <br /> <br /> me repasser son discours de dimanche à clermont ferrand <br /> <br /> <br /> <br /> rien sur l'euro ,rien sur 2005 , rien sur l'industrie ,sur le protectionnisme<br /> <br /> industriel par exemple <br /> <br /> <br /> <br /> enfin si ,abandonner le mauvais nucléaire (centrale de FESSENHEIM°)<br /> <br /> celui qui fait chauffer les maisons qui éclaire les chambres <br /> <br /> <br /> <br /> au fait mélanchon pourquoi ne pas parler du nucléaire des sous marins ??<br /> <br /> des bombes A , B ou duchmoc comme tu dis ? <br /> <br /> ce nucléaire là te vas ? MOI NON <br /> <br /> <br /> <br /> et cest ce nucleaire là QUE JE VEUX arreter tout de suite !!!<br /> <br /> <br /> <br /> Si Pierre laurent fais faire un sondage pour savoir si les français veulent encore payer pour desbombes nucléaires ou atomiques on serais surpris <br /> <br /> <br /> <br /> je peux vous donner un scoup MARINE LE PEN est pour <br /> <br /> l'arme atomique !!!!<br /> <br /> <br /> <br /> voilà une austérité économique à faire appliquer ...par le PS <br /> <br /> meme un ancien ministre socialiste QUILES est d'accord <br /> <br /> il l'a dit à la fete de l'huma et l'écrit dans un livre <br /> <br /> <br /> <br /> combien de voix gagnées avec ces arguments de discussion <br /> <br /> pas convaincre les gens les faire discuter !!<br /> <br /> ce sont eux qui discutent de ce qu'ils entendent ou lisent en débat!<br /> <br /> <br /> <br /> oui donc je reste fier d"etre communiste français <br /> <br /> fier mais humble pas orgueilleux pas hautain pas dédaigneux <br /> <br /> pas moraliste , <br /> <br /> et j'ai toujours aussi soif d'apprendre les luttes à mener <br /> <br /> de faire se rencontrer celles et ceux qui souffrent <br /> <br /> mais qui aussi se cassent un peu la tete pour oui <br /> <br /> offrir un autre avenir
B
Quand ont veut jutifier l'injusfiable les arguments sonnent vraiment faux.<br /> <br /> <br /> <br /> Le bute est de consever nos élus a tous prix (CN)....<br /> <br /> <br /> <br /> Non contant d'étre conservateur, le parti devient collabo, juste pour garder ce que le PS daigne nous laisser?? <br /> <br /> <br /> <br /> Le plein pouvoir du PS et les résutats sociaux prouvent ce qu'ils sont.<br /> <br /> En un an et demi le MEDEF est ravi et le peuple vote FN en rejetant ce pouvoir et l'encien. Alors pourquois s'allier avec aux municipales,pour se déscréditer et chuter avec.Je ne comprant pas que l'on puissent avoir une vision ausi courte et mercantil. Pour le communiste que je suis c'est maintenant une honte d'appartenir a ce parti depuis plus de 36 ans. <br /> <br /> <br /> <br /> La devise du Front de gauche version Pierre Laurent est <br /> <br /> LE STRAPONTIN DABORDS
M
"aurions emporté la victoire en 2005 si nous avions traité notre bataille sur le seul mode de la démarcation vis à vis de la social démocratie ?"<br /> <br /> <br /> <br /> Cette question est une question clé. <br /> <br /> <br /> <br /> En effet, mi mars 2004, à Nanterre lors de son Congrès, Attac lançait l'appel pour la tenue d'un référendum :<br /> <br /> <br /> <br /> "Dès le mois d’avril, Attac publiait un " Manifeste pour une autre Europe ...<br /> <br /> Notre ambition sera d’empêcher le consensus qui se prépare pour adopter le projet actuel de Constitution, de faire grandir parmi les citoyens l’exigence de la tenue d’un référendum, de placer chaque liste face à ses responsabilités, de mettre au centre des débats la question sociale."<br /> <br /> <br /> <br /> Le principe du référendum ayant été gagné, il s'en est suivi une mobilisation citoyenne jusqu'alors jamais vue. Texte en main, chaque article a été décortiqué lors de réunions citoyennes.<br /> <br /> Donc, là déjà, la révolution citoyenne s'est mise en route. Nous n'avons rien oublié de l'expérience que nous avons menée.<br /> <br /> La ligne de démarcation fut nettement tracée.<br /> <br /> Ceci fut dit <br /> <br /> "Puisque, nous dit-on, les principales décisions économiques et sociales sont prises par les firmes multinationales ou les instances multilatérales, comme l’OMC, le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, et non plus à l’échelle des Etats, il n’y aurait plus rien à faire, sinon se coucher.<br /> <br /> Il est vrai que de nombreuses décisions sont désormais prises ailleurs que dans le cadre national.<br /> <br /> C’est particulièrement vrai en Europe avec les directives européennes qui s’encastrent automatiquement dans le droit interne des pays concernés.<br /> <br /> Mais s’agit-il là d’un phénomène économique, technologique, ou financier ?<br /> <br /> Non, il s’agit bien d’un choix politique et uniquement politique.<br /> <br /> Et ce qu’a fait la politique, la politique peut le défaire ou le faire autrement.<br /> <br /> L’affirmation constamment répétée par nos adversaires, que les décisions les plus importantes se prendraient désormais à l’échelle planétaire, ne laissant que des miettes aux Etats, et que cette situation serait irréversible, est un piège mortel dans lequel il ne faut pas tomber."<br /> <br /> Lucie Aubrac : ancienne résistante. Raymond Aubrac : ancien résistant. Henri Bartoli : ancien résistant. Philippe Dechartre : ancien résistant. Stéphane Hessel : ancien résistant. Maurice Kriegel-Valrimont : ancien résistant. Lise London : ancienne résistante. étaient là pour nous donner la force propulsive nécessaire.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est là qu'a été tracée la ligne de démarcation.<br /> <br /> <br /> <br /> Neuf ans plus tard, un gouvernement usurpant le qualificatif de gauche a capitulé sur toutes les lignes. Il s'est couché.<br /> <br /> Et ce serait acceptable ?<br /> <br /> <br /> <br /> Non.<br /> <br /> On ne lâche rien, ni sur le fond, ni sur la forme.<br /> <br /> La forme? <br /> <br /> "Résister c'est créer, créer, c'est résister"
C
ne sous estimons pas l esprit des dernières assises il y a quelques mois ou divers intervenants de toute la gauche (des verts,certains ps) ont évoqué la necessité de rompre avec les logiques d'austérité:Cela représente a la fois peu et beaucoup:Peu car cela se résume a quelques déclarations solennelles mais cela peut préfigurer les contours d' un rassemblement encore plus vaste que celui que nous envisageons.Nous ne pouvons nous permettre de jouer "petits bras"de mettre des carcans des "a priori" face a ces exigences.Prenons garde a ne pas couper les premières floraisons d' un espoir naissant.Nous avons besoin de gagner des majorités aussi dans les batailles d' idée,de confronter,dans un sens positif,et aussi de gagner des batailles au niveau local,avec des buts précis,concrets..avec les gens tels qu ils sont..pas comme on voudrait qu ils soient..,sans baisser la barre!mais nos candidatures ne doivent pas simplement etre des candidatures temoignages,permettant simplement de nous compter,en attendant 01 victoire finale et absolue,...du style "un jour les electeurs comprendront".Les victoires peuvent se succéder sans se ressembler,les rassemblements peuvent etre multiformes,d'echelles différentes,surtout lors de municipales,ou les situations les contextes diffèrent:La clarté se fera dans le projet défendu,avec les populations!<br /> <br /> Arretons de mettre des tensions la ou il faut du débat,du vivant,du combat!<br /> <br /> Ne pressuposons pas,liste commune avec ps ou pas!Pour faire du Front de gauche,ce bel outil,un point de départ,et non une fin en soi!!!
Marie-Pierre Vieu
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Marie-Pierre Vieu
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